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11 juin 2019Parcours Médecin échange avec un jeune étudiant français en médecine
Parcours médecin par un jeune étudiant français à l'université Masaryk de Brno
Depuis 1919 l’université Masaryk crée les conditions adaptées aux besoins des étudiants pour poursuivre leurs parcours de médecins. Pour commencer nous allons nous intéresser à la naissance de l’université avec ses quatre facultés de médecine, de droit, de lettres et de sciences à l’époque de la monarchie austro hongroise. Ainsi l’université porte le nom de son fondateur Tomas Garrique Masaryk. Depuis cette date l'université n'a cessé de se moderniser au fil des années. Prenons le cas récent de l'ouverture en 2014 du CEITEC - Institut indépendant de technologie qui réunit des chercheurs dans le domaines de neurosciences, de la médecine moléculaire, etc ... La présence de tels instituts favorise le développement des compétences des futurs médecins formés à l'université.
Parcours Médecin a rencontré Cyril, un jeune étudiant en première année de médecine à l’université Masaryk de Brno en République tchèque. Il nous a ainsi fait partagé les raisons de ce choix mais aussi son expérience après ces premiers mois passés à l’université.
Parcours Médecin : Tout d'abord quel était votre niveau d’anglais avant d’arriver ?
C. Deregnaucourt : En fait mon niveau d’anglais était plutôt bon quand j’ai commencé en septembre. En effet ayant terminé mon lycée avec 7/20 au baccalauréat, j’ai par la suite amélioré mon anglais grâce à des voyages effectués en solitaire et également après 8 mois de travail a Dublin. Je pense donc que quelqu’un qui est vraiment déterminé et prêt à travailler peut y arriver.
Parcours Médecin : Comment avez-vous pris votre décision d’aller faire vos études de médecine à l’université Masaryk de Brno ?
C. Deregnaucourt : J’ai pris la décision de venir en République tchèque l’an dernier, au mois de janvier il me semble, et donc après avoir effectué pendant deux ans la PACES en France et deux ans de voyages et d’expériences professionnelles à l’étranger. Soit 4 ans après l’obtention de mon baccalauréat .
Venez découvrir les modalités d’inscriptions à l’université Masaryk de Brno.
Parcours Médecin : Et pourquoi l’étranger ?
C. Deregnaucourt : Tout d'abord le fait de ne plus pouvoir effectuer mes études de médecine en France (après avoir échoué deux PACES) et ensuite ma détermination à devenir médecin. Plus le temps passait et plus je savais quel parcours me correspondait mieux.
Parcours Médecin : Est-ce que cela a été difficile de vous habituer à une culture et des coutumes différentes ?
C. Deregnaucourt : Oui et non, il faut reconnaître qu’ayant voyagé beaucoup ces dernières années j’ai pris l’habitude de m’adapter aux coutumes et aux cultures. Même si je dois bien l’avouer avoir une bonne baguette me manque de tant en tant. Par ailleurs la section internationale étant ouverte à tous les étudiants du monde entier, il est donc très interessant de partager nos langues respectives, nos différentes cultures etc… Enfin mon accueil à Brno a été chaleureux et sans difficulté d’autant que tous les autres étudiants étaient dans la même situation.
Concernant les habitants de Brno, ils sont plutôt ouverts même si la plupart ne parlent pas très bien anglais, on trouve toujours un moyen de communiquer . De plus les cours de tchèque m’ont permis très vite de me faire comprendre dans mes activités du quotidien.
Brno est la deuxième ville de République tchèque et offre de nombreuses curiosités à visiter.
Brno est la plus grande ville universitaire en Tchèquie. Les étudiants représentent 1/5 des habitants.
Le classement des meilleures villes universitaires effectué par le Quacquarelli Symonds (QS), palmarès britannique spécialisé sur la qualité de l’éducation mondiale noté par les étudiants eux-mêmes, a positionné cette ville au quatrième rang.
Parcours Médecin : Décrivez-nous votre première année à l’université Masaryk ?
C. Deregnaucourt : Il est indéniable que la première année est pour moi importante en charge de travail, notamment au deuxième semestre avec l’examen d’anatomie qui approche. Néanmoins ayant effectué deux PACES, l’ambiance de travail est complètement différente car ici l’objectif est de partager et s’entraider entre camarades et non la rivalité pour savoir qui sera le meilleur, ce que je pense beaucoup plus adapté à des études médicales qui sont déjà compliquées en elle mêmes.
Parcours Médecin : Alors quelles sont les matières les plus exigeantes ?
C. Deregnaucourt : De toute évidence les matières les plus exigeantes sont donc pour moi l’anatomie mais elles demandent toutes un travail approfondi et régulier .
Parcours Médecin : Comment jugez-vous votre capacité à vous exprimer en anglais après plusieurs mois d’études ?
C. Deregnaucourt : C’est ma première année à Masarykova mais j’ai noté une bonne amélioration dans ma capacité à m’exprimer à l’oral devant une classe ou durant un examen en face à face avec un professeur (chose que je n’avais jamais effectuée auparavant).
Parcours Médecin : Quelle était votre motivation pour devenir médecin ?
C. Deregnaucourt : J’ai depuis tout jeune voulu le devenir, après avoir échoué mes deux PACES je n’étais plus certain de pouvoir y parvenir néanmoins avec ma détermination et ma motivation je me suis donné les moyens de poursuivre mon rêve et après avoir effectué beaucoup de recherches j’ai réussi à trouver une structure qui permettait de le réaliser. En outre mon père étant chirurgien dentiste il m’a donné le goût de la profession.
Parcours Médecin : Quel est à votre avis le plus important pour réussir ?
C. Deregnaucourt: Je pense que le plus important est donc la motivation, mais également pour un étudiant qui comme moi a échoué aux études de médecine en France qu’il y a d’autres portes ouvertes et qu’il ne faut pas s’arrêter sur un échec. D’autant plus qu’un diplôme international de médecin me permettra d’exercer le métier partout dans le monde. De plus j’ai des amis qui n’avait pas un très bon niveau d’anglais notamment en expression oral mais je pense qu’a partir du moment ou l’étudiant est capable de lire et de comprendre les livres de biologie, mathématiques, physique et chimie en anglais, le développement de la compréhension oral et de l’expression viennent très vite en étant sur place. Enfin la Tchéquie est une destination très peu connue mais qui vaut le coup à découvrir.
Pour conclure un grand merci à C. Deregnaucourt pour cet échange qui permet de mieux comprendre son parcours ainsi que le fonctionnement des études à l’étranger. Cette expérience montre que les programmes internationaux dispensés dans les universités européennes comme Masaryk à Brno sont des opportunités incontournables pour les étudiants en recherche de mobilité internationale. Il peut aussi s’agir d’une seconde chance pour les jeunes particulièrement motivés par les professions médicales (médecine, pharmacie, kinésithérapie) de poursuivre leurs rêves.