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Focus sur le métier de médecin généraliste
Au coeur du parcours de santé et au contact des patients au quotidien, le médecin généraliste joue donc un rôle majeur dans le système de santé français. Nous nous ainsi sommes intéressés à ce métier aujourd’hui en tension dans certaines zones rurales mais aussi urbaines. Nous allons développer ses missions, les compétences requises mais aussi les modalités d’exercice et les principales étapes d’installations.
Les missions :
Dans un premier temps intéressons-nous aux missions d’un médecin généraliste qui comme son titre l’indique va exercer avoir une approche générale de la médecine et va devoir être à même de suivre des pathologies de différents types.
La liste non exhaustive de ses missions peuvent être résumées ainsi :
- Etre à l’écoute de son patient pour comprendre les symptômes du mieux possible
- Etablir une relation sur le long terme avec son patient lui permettant de connaître tout l’historique médical. Ce suivi est essentiel pour affiner les diagnostics
- Faire un examen général : prise de tension, battements de coeur, relevé de poids
- Faire un examen spécifique : en fonction des symptômes, un examen plus poussé sera régulièrement requis avec des palpations abdominales par exemple, des analyses de rougeur, des contrôles buccaux…
- Prescrire les soins ou examens adaptés
- Orienter si nécessaire vers un spécialiste
- Conseiller et informer sur la maladie diagnostiquée
- La médecine du travail
- La médecine de contrôle et de santé publique à la sécurité sociale
- La médecine humanitaire
- La médecine de recherche
Les compétences :
A la lecture des missions précédemment listée, la première compétence qui vient à l’esprit après évidemment la maitrise du champ médical est sa qualité relationnelle et sa capacité d’écoute. Il doit en effet être ouvert à son patient pour pouvoir décrypter les symptômes au mieux. Mais le métier de médecin généraliste demande également une concentration de tous les instants, pour capter les moindres détails pouvant lui permettre de consolider son jugement et son analyse. Sa mémoire sera aussi mise à rude épreuve et il devra être capable tout au long de sa carrière de se former et donc de s’adapter aux nouvelles techniques et aux avancées de la science.
De plus, la charge de travail est intense et demande donc un investissement physique important. Enfin la charge mentale est aussi un facteur important. Le médecin généraliste est confronté à la souffrance ou la détresse et doit donc gérer ses émotions.
On comprends ainsi que le métier est riche en expérience et demande une adaptabilité continue.
Les modalités d’exercices :
Le médecin généraliste peut exercer dans des structures différentes, que ce soit dans dans des structures privés ou publics (hôpitaux, EHPAD…), dans des centres de santé, dans des ONG ou dans des cabinets médicaux.
La majorité des généralistes exercent en profession libérale mais de plus en plus de praticiens optent pour le statut de salariés. Mais quelles sont les différences ?
La majorité des généralistes exercent en profession libérale mais de plus en plus de praticiens optent pour le statut de salariés. Mais quelles sont les différences ?
La différence principale est dans leur mode de rémunération. On comprend aisément qu’un médecin salarié aura négocié un salaire fixe et sera alors rémunéré mensuellement sur cette base sur un volume horaire défini dans son contrat de travail. Il bénéficiera d’un programme de formation et d’une protection sociale accrue. Souvent employés au sein de cabinets médicaux, les praticiens sont aussi très souvent déchargés des tâches administratives.
Un médecin ayant choisi le modèle libéral aura plus de latitude sur son volume d’heures, le nombre d’actes pratiqués ou le montant facturé. La plupart des praticiens choisira la tarification fixée par l’assurance maladie (secteur 1) mais certains eu égard à leur notoriété appliqueront des dépassements d’honoraires (secteur 2), d’autres enfin choisiront d’être non conventionnés (secteur 3).
C’est donc un vrai choix à faire entre la liberté dans son organisation, son volumes horaire et son chiffre d’affaires et un modèle plus protecteur et fixant à l’avance les conditions d’exercice.
le salaire en début de carrière est de l’ordre de 3 000 à 4 000 euros brut par mois et peut aller jusqu’à 15 000 euros en fin de carrière en libéral.
L’installation d’un médecin généraliste :
Le modèle libéral engendre de nombreuses démarches et doit donc être anticipé. Voici quelques étapes importantes dans l’installation de son cabinet.
La localisation : il n’y a pas à priori de restriction ou de contrainte géographique lors de l’installation. Il est possible de s’installer n’importe où. Il existe toutefois une limite si vous avez remplacé plus de 3 mois un confrère vous ne pouvez pas vous installer à proximité sous peine de concurrence déloyale.
Les formalités : elles sont nombreuses avec entre autres l’inscription à l’ordre des médecins, l’enregistrement du diplôme à l’Agence Régionale de Santé, l’inscription à la caisse d’assurance maladie, l’inscription à l’URSSAF ainsi que la souscription à une assurance professionnelle.
Le coût : le premier choix à faire et de créer son propre cabinet ou racheter un cabinet. Dans le premier cas, le coût d’entrée est moins élevé mais plus risqué (clientèle à construire) alors que dans le deuxième le coût est plus important (de l’ordre de 30% à 50% du CA annuel) mais la clientèle est existante ce qui limite les risques sur le futur. Cela veut donc dire qu’il est important de monter un budget prévisionnel et un plan de financement pour garantir le succès du projet. Il faudra également prévoir l’achat du matériel de l’ordre de 15 000 euros.
Les évolutions de carrière :
Il est évidemment possible de s’épanouir toute sa carrière professionnelle comme médecin généraliste toutefois il existe aussi des opportunités d’évolution :
En synthèse, le médecin généraliste est avant tout un homme de contact. Ne disait-on pas le médecin de famille de part sa proximité et sa connaissance des individus et de leur environnement. Nous espérons que ces quelques lignes vous auront permis de mieux comprendre ce métier qui nécessite malgré tout de nombreuses années d’études (9 au total) pour obtenir le diplôme d’Etat de docteur en médecine. Le point d’entrée est les universités de médecine en filière LAS / PASS. La sélection restant sévère la possibilité de passer par l’étranger en faisant les deux premiers cycles (6 ans au total) est une option à ne pas négliger car elle peut s’avérer une expérience enrichissante et une chance de poursuivre son rêve.