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L'anglais dans les professions médicales
La langue anglaise est devenue incontournable dans de nombreuses formations universitaires ou de grandes écoles d’ingénieurs et de commerce. Mais nous nous sommes posés la question de l’importance de connaître la langue de Shakespeare pour les formations médicales.
Avant de répondre à la question de l’importance de l’anglais, posons déjà le constat actuel. Il apparait que les étudiants de médecine arrivent en deuxième année avec des niveaux très variés. Mais globalement le niveau n’est pas particulièrement élevé chez nos étudiants de médecine. Ce constat a été fait par certaines universités comme celle de Tours qui a décidé d’introduire l’anglais dès la première année commune (PACES). Le doyen estimait même que le niveau des élèves en début de deuxième année de médecine se répartissait en 3 tiers : équivalent de sixième, de troisième et de terminale.
Mais pourquoi serait-il indispensable de savoir parler anglais pour un médecin exerçant en France ? Il y a plusieurs raisons à cela que nous allons tenter de vous exposer.
L’anglais - langue de communication dans la recherche médicale
La première raison est que l’anglais est devenue la langue officielle dans la recherche médicale tout comme d’ailleurs dans les autres domaines de la recherche scientifique. Ce constat est édifiant quand vous regardez les principales revues médicales :- « The Lancet »
- « New England journal of medicine »
- « British médical journal »
Ces revues recueillent l’ensemble des travaux de recherche médicale reconnus sur la planète.
Dans l’époque actuelle, riche en progrès médicaux chaque médecin se doit de se tenir informé très régulièrement des avancées ou des nouvelles techniques chirurgicales.
De plus toutes les conférences majeures, symposiums etc… se déroulent en anglais. Ces rendez-vous sont l’occasion d’échanges particulièrement enrichissants. Pouvoir y participer activement est un véritable atout.
Pouvoir communiquer avec des patients étrangers
L’ouverture des frontières européennes mais aussi le développement des moyens de transport et plus généralement la mondialisation ont favorisé la mobilité des populations. Les médecins français sont donc amenés à traiter de plus en plus de patients étrangers dans les hôpitaux. Les problèmes de communication peuvent ainsi être une difficulté supplémentaire dans la prise en charge du patient. Une bonne maitrise de l’anglais dans ce cas sera bénéfique.
La France, classée à la 15ème place des systèmes de santé, attire toujours plus de «touristes médicaux ».
En effet pour palier aux difficultés pour équilibrer leurs budgets, les hôpitaux français cherchent de nouvelles sources de financement. Et ça marche puisque nos prestations restent moins chers que dans certains pays comme les Etats-Unis avec des délais d’attente souvent moins longs.
L’institut Gustave Roussy de Villejuif, spécialisé dans les traitements contre le cancer et de renommée mondiale, accueille plus de 2 000 patients étrangers par an. Une organisation a été mise spécifiquement en place pour accueillir cette nouvelle clientèle avec des hôtesses anglophones, des hébergements en résidence hôtelières…
De plus le coût du transport aérien ayant baissé et internet connectant maintenant des populations éloignés de plusieurs milliers de kilomètres, il est tout à fait possible de réserver une opération et préparer son séjour en ligne.
Nous sommes toutefois en retard sur ce créneau puisque sur ce marché estimé à 60 milliards d’euros, la France génère 120 millions d’euros là ou l’Allemagne en génère 2 milliards. Mais la croissance actuelle pousse les hôpitaux français à se positionner sur ce marché qui semble être une opportunité à saisir pour absorber le déficit qui représente pour les hôpitaux publics 600 millions d’euros.
Favoriser des mobilités ou des opportunités de carrière
Nous avons vu précédemment l’importance de maitriser l’anglais dans le cadre de conférences par exemple, mais tout comme dans d’autres domaines, la médecine s’est ouverte largement au monde. On voit donc maintenant des médecins français quitter le sol national pour exercer au Canada, en Italie, aux Etats-Unis, où les salaires sont plus élevés, la charge de travail moins importante et où on peut jouir d'une meilleure qualité de vie.
Dans le même temps, les recherches médicales devenues de plus en plus complexes et coûteuses, des groupes pluri-disciplinaires et composés de plusieurs nationalités se forment pour agréger les expertises et regrouper les moyens. La maîtrise de l’anglais est un pré-requis pour pouvoir prétendre intégrer ces groupes de recherche et ainsi booster sa carrière.
Enfin, de nombreux étudiants et praticiens expérimentés souhaitent s’engager dans l’humanitaire mais les places sont rares. La maitrise de l’anglais médical sera donc un avantage certain.
La médecine n’échappe ainsi pas à la règle qui rend l’anglais quasi-indispensable. La France commence à en prendre conscience en intégrant l’anglais comme critère de sélection pour intégrer PACES sur la nouvelle plateforme Parcoursup mais il y a beaucoup de progrès à faire.
Certains étudiants n’hésitent d’ailleurs maintenant plus à suivre des cursus en langue anglaise dans des universités européennes reconnues les rendant parfaitement bilingues à la fin de leurs études. Exemple à suivre ?